Je me suis rendu à la commémoration de la Journée Nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation donnée sur la commune de Le Broc, Provence-Alpes-Cote D’Azur, France par sa municipalité.

Initialement, cette commémoration, initiée par la loi du 14 Avril 1954, faisant suite au souhait des anciens déportés (plus de 150 000 en France) et familles de disparus, tombe toujours le dernier Dimanche d’Avril mais deuxième tour de la Présidentielle oblige celle-ci a été avancée ou retardée selon les communes.

Cette commemoration est forte de sens 

  • se souvenir, dans une époque qui est trop souvent celle de l’instant éphémère et puis du on passe à autre chose
  • comprendre, ce qu’est le degré de violence d’une guerre mondiale, avec toute la haine qu’elle peut véhiculer par des nationalismes exacerbés

Mais aussi rappeler :
que chaque guerre,
chaque drame vécu,
chaque traumatisme,
chaque perte d’un être cher au nom d’une idéologie, au nom de la folie des hommes
doit servir d’exemple pour ne pas reproduire les erreurs du passé,
que chaque vécu est unique,

Mais qu’en aucun cas un souvenir ne peut être celui d’une quelconque récupération politique par une analogie primaire, des comparaisons honteuses qui, loin de rendre service à la Mémoire, la déprécient, la banalisent.

Ce souvenir, dans le cas de cette commémoration, doit rester celui de la dignité pour que les mots de « déportés », de « génocide », de « Résistance », de « morts » et « morts pour la France », gardent tout leur sens.

Souvenons-nous encore et toujours, qu’il n’y a pas d’avenir sans passé ni vécu.