J’étais récemment reçu à l’exploitation et coopérative agricole de La Clémandine à Saint-Jeannet, Provence-Alpes-Cote D’Azur, France d’Evelyne et Jean Tonelli, couple de passionnés qui sont même à l’origine d’une autre belle cause en 2005, celle de la web radio Radio Ethic, la « radio du changement durable ».

J’ai pu découvrir leur havre de paix, celui qui est à la fois :

– tourné vers le Bio,
– respectant une AOP (Appellation d’Origine Protégée), celle de #Nice06,
– une ZAP (Zone Agricole Protégée), permettant à sa fille (et peut-être à son fils après le monde du cinéma) de reprendre sereinement l’exploitation,

Qui utilise une protection naturelle pour ses oliviers, le Coeur de Kaolin et qui est un refuge naturel LPO France.

Tout a commencé avec le père d’Evelyne qui possédait 200 oliviers sur 2 hectares et demis avant de passer à 400 anciens et 400 nouveaux oliviers.

L’univers de la Clémandine et des Tonelli relève à la fois de la passion, de la conviction mais aussi de la science de la terre développée par la pratique des sages maralpins qui dès les années 70-80 se sont mis à croire que le 21 ème siècle serait celui du renouveau rural dans l’arrière-pays voisin de la Côte d’Azur.

D’abord la science oléicole :

  • Comprendre ce que sont les olives.

Une olive pas mûre est ardente, une olive très mûre est en revanche douce.

L’olive dite « la petite niçoise » est idéale pour la confiserie quand l’olive douce est utilisée pour l’huile d’olive mais aussi la pâte d’olive (pulpe d’olives en saumure à ne pas confondre avec la tapenade).

Mais si l’AOP doit être scrupuleusement respectée dans ses protocoles et que la récolte prend à peu près deux mois, comment parvenir aux objectifs ? Comment éviter les pertes ? Comment ne pas dénaturer le goût de l’olive ?

En évitant notamment le système italien des filets au sol car l’olive sent la terre, ce qui se ressentira au niveau de l’huile d’olive qui verra son goût devenir « terreux ».

Il faut, surélever les filets ou cueillir en fonction des possibilités.

Ensuite, comprendre que les parcelles nues comme celles d’Afrique du Nord ne sont plus qu’un lointain souvenir. Désormais, elles sont fleuries et herbacées.

Il y a aussi des difficultés comme celle de déjouer les plans ravageurs et en perpétuelle expansion de la mouche de l’olive, qui pond 200 œufs, un exclusivement par olive.

C’est à la mi Août qu’elles arrivent.

Sans parler bien entendu de la Xylella Fastidiosa, une bactérie à la fois transmise et véhiculée par des insectes s’attaquant à de très nombreux végétaux :

  • vignes, oliviers, arbres fruitiers, agrumes, caféiers, chênes ou encore luserne.

Ensuite la science de savoir se diversifier :

– sur la parcelle Saint-Nicolas, dont l’histoire est racontée par l’époux, Jean, avec émotion et les yeux qui pétillent, on trouve une station météo associative.

C’est grâce à elle que la météo de #SaintJeannet sera toujours précise et fiable sur des applications pour smartphones telle « The Weather Channel ».

Sur l’exploitation une année avait été plantée 200 variétés différentes de tomates, 4 plants par variété et des chefs de tout le département avaient été invités à venir les déguster.

On trouve aussi des cédratiers, des pamplemousses « excellents en salade avec des crevettes » comme le confie Jean, qui en plus de bien connaître la terre en connaît aussi un rayon en anecdotes mais aussi en arts de la table,
des orangers, des citronniers, des avocatiers, « Hase » par exemple, des artichauts, des fèves, des amandiers et des figuiers.

D’autres cultures sont à cette heure envisagées :
le très populaire radis, qui s’est taillé une place de choix au fil des décennies dans les apéritifs comme dans les buffets,
des salades roquettes, des patates douces mais aussi des butternuts, célébrées dans le département au travers de la Fête de la Courge à #Châteauneuf (de #Grasse) chaque fin d’année.

L’exploitation vend essentiellement ses merveilles sur les marchés et dans les épiceries fines.

Enfin, la science du soutien aux sentinelles de la Nature :

– sur l’exploitation on trouve 8 ruches, chaque ruche comprenant 40.000 abeilles soit 320.000 braves petites créatures besogneuses produisant des miels de Printemps et d’Eté d’une qualité gustative et nutritive exceptionnelles.

L’exploitation a même récemment été décorée de deux jolis épouvantails réalisés par les petites filles de la famille, un amour de la Nature et de la Terre qui se transmet donc de génération en génération chez les Tonelli, que je remercie de m’avoir fait découvrir leurs savoir-faire et univers.